In saecula

De operibus fidelium

Comme nous l'avons expliqué dans le chapitre sur la hiérarchie, l'"Ecclesia Christianitatis" ne sera qu'une référence pour ses fidèles qui seront libres de fonder ordres et confréries selon leurs vœux. Ce sont essentiellement ces ordres et ces confréries qui feront la vie christianiste tandis que l'Eglise proprement dite restera quelque peu "statique".

Essayez d'imaginer avec moi, chers frères et sœurs, ce que pourrait être cette "vie christianiste" dans notre pays. Ce n'est pas la matière qui manque mais la volonté de faire. Partout où quelques christianistes pourront se réunir, les plus volontaires d'entre eux pourront se regrouper en ordres ou en confréries, sous le patronage de quelque saint local. Un vaste chantier s'ouvrira alors à eux. Car ils auront à cœur de montrer à leurs compatriotes que leur foi les pousse à faire le bien. Outre les cérémonies chrétiennes auxquelles ils participeront activement en tant que confréries, bannières en tête, ils se consacreront à des œuvres d'intérêt collectif. Ils auront l'embarras du choix. Quelques exemples:

Oeuvres religieuses: Cœurs et chorales, scholae cantorum grégoriennes, restauration d'églises, de chapelles et autres lieux à rendre à leur destination originelle, organisation de processions, de pèlerinages, ré appropriation de lieux de culte abandonnés, etc.

Oeuvres charitables: Soupes populaires, aide aux personnes âgées, aux familles dans la détresse, aux mères "célibataires", aide aux formalités administratives (chômage, RMI, aides sociales), soutien scolaire, aide juridique, etc.

Oeuvres d'intérêt collectif: Scouts et encadrement de jeunes et d'enfants, "archers" ou groupes veillant à la sécurité dans les quartiers, contre la délinquance, troc, "vide greniers", garderies et "baby-sitting, nettoyage et aménagement de l'environnement (élimination de tags, etc.), organisation de fêtes, bals et cours de danse de salon et traditionnelle, etc.

Oeuvres de solidarité: Coopératives d'achat ("en direct de la ferme", commerce équitable, etc.), castors, aide financière coopérative, tontines, micro-multi-commerces de service public dans les campagnes, taxis collectifs et covoiturage, etc.

La liste n'est pas exhaustive et n'a comme limite que l'imagination des courageux promoteurs.

Seul des rêveurs et des inconscients peuvent s'imaginer que la reprise en main de notre pays et de notre destin puisse se faire "par le haut" sans une puissante vague de fond montant de la base. Avec des médias presque totalement contrôlés par les puissances financières cosmopolites et une classe politique "professionnelle" globalement acquise à toutes les hérésies délétères en vogue, notre marge de manœuvre est bien étroite. Aussi, sans mépriser cette stratégie "par le haut" que nous laissons aux bons soins des rares partis politiques encore soucieux de notre identité, nous devons multiplier les petites structures de base et constituer toutes sortes de réseaux et être dans le peuple, selon la célèbre formule de feu le Président Mao, comme des poissons dans l'eau. C'est en nous rendant utiles et en jouant sur notre VISIBILITE que nous réinvestirons peu à peu l'espace public REEL puisque l'espace public virtuel des médias nous est pratiquement fermé. Invisibles dans les médias, nous ferons néanmoins partie de l'environnement quotidien de nos compatriotes. Et nous pourrons ainsi, par une pédagogie de l'exemple, en œuvrant concrètement pour le bien commun, ramener le troupeau égaré dans la voie du bon sens et des valeurs qui fondèrent notre civilisation, et le rendre résistant aux séductions perverses du Léviathan mondialiste.

Oui chères sœurs, chers frères, existons enfin! Bâtissons Jérusalem au milieu de Babylone! Soyons un état dans cet état qui n'est déjà plus tout à fait le nôtre! Luttons pied à pied contre le Léviathan, avec l'aide de Saint Michel et de Saint Denis, et reprenons morceau par morceau tout ce qu'on nous a volé, en commençant par notre identité française et chrétienne. Redevenons un peuple digne de ce nom et reconquérons notre "terre promise", la seule que nous ayons jamais eue et que nous aurons jamais: la vieille Europe des cathédrales, notre Terre Sainte. Et si un destin funeste venait un jour à nous en chasser, comme un autre peuple errant qui pendant des siècles répéta "l'an prochain à Jérusalem!", nos descendants, dans mille ans, lèveront encore leur verre en disant "l'an prochain au parvis de Notre-Dame!".

Pour Dieu, pour notre Terre et pour nos morts!
SURSUM CORDA!
CONVERTISSEZ-VOUS!!
Et Dominus vobiscum!


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